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Personne ne conteste le talent d’Alireza Firouzja mais des doutes planaient sur ses choix. Envisager la conquête du titre mondial en dilettante semblait mission impossible. Après ses victoires en rapides et en blitz de la Sinquefield Cup et du Grand Chess Tour, Alireza Firouzja recentre ses priorités et son objectif : celui d’un joueur d’échecs professionnel qui veut ajouter son nom au palmarès des champions du monde.
Après être passé à côté du Tournoi des Candidats à Toronto, ce qui l’a fait « plonger » à la 16e place du classement mondial, tous les rêves lui sont désormais redevenus possibles. Mais la concurrence est rude et la route semée d’embûches. « Sa Majesté » Magnus Carlsen vient de lui administrer une leçon dans la finale du Speed Chess Championship 2024 avec un score écrasant.
Alireza a plutôt bien encaissé la défaite avec cette déclaration :
"Je suis très heureux qu'il existe quelqu'un comme Magnus capable de me battre de cette façon, c'est bizarre à dire mais ce serait un peu déprimant si, à mon âge, je pouvais gagner tous mes matchs. Cette défaite me motive à encore progresser."
Même s’il persiste dans son abandon du titre mondial « classique », Carlsen continue d’exercer sa domination dans tous les autres domaines du jeu pour affirmer :
« Je pense que je serai là pendant un certain temps. ».
La passion pour le jeu de Magnus reste intacte et sa participation au premier échiquier à l’Olympiade de Budapest permet à la Norvège d’avoir la 6e équipe la mieux classée. Par contre, l’absence de Firouzja au sein de l’équipe de France est regrettable et la prive d’un rôle d’équipe favorite. Avec Maxime Vachier-Lagrave, dont je salue à nouveau la présence, Etienne Bacrot, Laurent Fressinet, Marc’Andria Maurizzi et Maxime Lagarde l’équipe se place au 14e rang et a encore fière allure à défaut d’être la « Dream Team ». Les Féminines avec à leur tête la nouvelle championne de France Deimanté Daulyte-Cornette, Pauline Guichard, Sophie Milliet, Mitra Hejazipour et Natacha Benmesbah se classent pratiquement au même niveau avec le 13e rang, un chiffre porte-bonheur…
Bravo à Deimanté Daulyte-Cornette et Jules Moussard qui s’imposent au championnat de France. Cette édition couronne deux des favoris dans un système de « Coupe » qui est loin de rallier tous les suffrages. Cette formule, sensée éviter les parties nulles, permet à nouveau de constater qu’il est étrange que l’on puisse atteindre la finale sans gagner une seule partie classique.
Pour conclure, une très bonne nouvelle ! Marco Materia et Timothé Razafindratsima décrochent les titres de champions d’Europe, respectivement chez les moins de 16 ans et 18 ans. La relève en France est assurée !

Bonne lecture

Georges Bertola